Quelqu'un Maddie...

29 août 2005

Paix intérieure


Le soleil qui tape sur mon visage,
le vent provoqué par la vitesse du zodiaque,
arrêt...
préparation : ceinture de plomb. On ouvre la bouteille d'oxygène, on gonfle le gilet et on le jette délicatement à l'eau. On chausse les palmes, on met en place le masque, et on rejoint l'équipement qui flotte, qui nous attends.
Enfiler l'équipement dans l'eau n'est pas simple au début, puis on s'y fait. Car on flotte tout seul.
Notre partenaire vérifie que le tout est bien attaché,
Dernières minutes à la surface, en attendant les autres qui finissent de se preparer.
Certains se jette à l'eau avec tout l'équipement posé, d'autres comme nous le font dans l'eau.
Nous voilà prêts.
Top du guide pour descendre. On rappelle comment sont composés les groupes, les dernières consignes : prévenir quand il nous reste 100 d'oxygène, puis quand on est a 50, en réserve.

La descente.
Compenser régulièrement, pour ne pas avoir mal aux oreilles.
Du mal a trouver un équilibre au début, lors de la descente... mais nous voilà partis, et je change de monde...
Je flotte, comme si je volais...
Je respire, et j'aime le bruit de cette respiration sous marine.
Pleins de bruit, les bateaux, le son est décuplé, on a l'impression qu'ils sont au dessus de nous.

Nous suivons le guide. Je garde un oeil sur chéri de moi, c'est mon partenaire, nous devons veiller l'un sur l'autre.

Le guide nous montre une murène (moi je préfère la voir de loin quand même), un poulpe, les poissons nous entourent et sont à peine dérangé dans leur habitudes par notre présence. Je vois des bancs entiers, et je me dis que c'est magique.

Moments de détente et rigolade aussi. Quand nous croisons un autre groupe de notre embarcation, les guides qui simulent un combat à la matrix, chéri qui me dit qu'il m'aime en langue des signes, sauf qu'il se trompe et me fait plutot comprendre qu'il rentre en reserve de sa bouteille d'oxygène. Rire, à travers du régulateur.

Ne penser plus à rien, et souhaiter que l'oxygène dure encore et encore et encore. Je suis si bien.

Mais il faut sortir. 3 plongées en 2 jours, rencontre avec des gens passionnés, fous, et super respectueux de l'environnement sous marin. Au revoir en se disant : c'est sur, on reviendra !

Retour chez nous, la chaleur, le dimanche soir, veille du retour au travail, et maintenant, essayer de se motiver et de travailler plus sérieusement que ces derniers jours.

Je m'inquiète... Je perds la motivation, j'aime moins ce que je fais, je trouve que c'est toujours pareil. Je veux pas faire 1h de trajet aller et 1h retour pendant des mois et des mois... Je veux pas de cette routine, métro, boulot, dodo...
J'aime travailler, mais je comprends pas comment on peut demander de vivre pour travailler. Moi je travaille pour vivre. Pour essayer de nouvelles choses, rencontrer des gens, voyager... Mais au final, le travail prend presque tout ton temps.
J'en ai marre de dire : j'ai pas le temps de faire ça ou ça.
J'en ai marre de dire que je ne peux pas prendre 3 jours pour aller voir ma famille. Car ces 3 jours, je ne les ai pas.
Je veux avoir le temps.
Et le travail me mange tout mon temps...

Je suis entrain de faire un gros, un vilain caprice...
Et je me sens nulle, égoïste, car au final, j'ai vraiment, vraiment de la chance.

Alors je me fous deux baffes, et maintenant je retourne a mes tâches... Dans moins d'1h, je rentre, et le lundi sera fini. C'est toujours plus dur les lundi... Ca doit etre pour ca.

Después de un invierno malo,
una mala primavera
dime por que estas buscando
una lágrima en la arena